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Galerie d'Oc de Lespignan
3 novembre 2019

Les Irrmann's exposeront à la Galerie d'Oc le Jeudi 7 Novembre 2019

04-GABRIEL-IRRMANN

Les Irrmann’s

Nous sommes les Irrmann’s : Michèle et Gabriel.

Nous vivons à la campagne dans une ferme et l'univers qui nous entoure inspire nos créations.

La lumière du midi dispersée dans des luminaires. Les couleurs vives pour réchauffer des objets abandonnés, nos animaux et nos plantes pour inspirer des formes un peu folles.

Dans l’atelier de Gabriel, des morceaux de bois, des palettes, des meubles anciens de récup qui vont lui permettre de scier, poncer, sculpter et peindre pour réaliser des œuvres originales

Dans l’atelier de Michèle, tissus, passementerie, dentelles qui vont être taillés, cousus à petits points, mais aussi ferraille, grillage, tôles qui serviront à la confection de sculptures textiles, de lampes, de bougeoirs et autres objets.
Toutes ces réalisations vont nous permettre d’engendrer tout un univers imaginaire expression de notre fantaisie.

GABI IRRMANN 

          Des fleurs parfois et des femmes toujours, voilà ce que représente essentiellement l'œuvre de Gabi Irrmann. Des hommes aussi, bien sûr, mais postés là comme par hasard, pour servir aux femmes de faire-valoir, ou pour "faire couple" !

          LA FEMME, donc, La femme dans tous ses états, qui plus est ! Etranges instantanés de non moins étranges figures stylisées, intemporelles, conçues en des tailles différentes, mais toutes se ressemblant finalement, comme issues d’une même appartenance : têtes à l’ovale accentué, sourcils arqués, et nez volumineux, yeux lourdement fardés cil à cil. Quant aux lèvres, elles se conjuguent en deux variantes : fendant le visage d’une ligne pour, selon la courbure, y créer une expression dubitative ou souriante, insolente ou timide ; ou pulpeuse pour suggérer quelque moment d'abandon possible ?  Sur la tête, les cheveux sont toujours drus, frisés ou raides, noirs, rouges, ou blonds ; courts ou longs, etc.

          Des femmes dans tous les états possibles :  seule, vêtue d'un simple tutu bleu, dansant de tout son corps filiforme ; ou d'une très décolletée robe écossaise, bras et jambes en étendard, dansant quelque gigue endiablée ; en totem, robe fleurie, face au père (?) de son enfant, minuscule à ses pieds ("Les zigues") ; à la plage, nageant sous un ciel azuréen, ou allongée, lascive en maillot minima ! 

   Néanmoins, à regarder ses œuvres, il est évident que l’intérêt de Gabi Irrmann va surtout aux visages. Et peut-être parce qu'il est peut-être un peu géomètre (à en juger par les composantes de sa chaise noire et blanche, taillées en des parallèles inattendues et parsemées de dessins posés brutalement) il place, couvrant le tableau, des alignements verticaux de personnages dont chacun est en format carte d'identité. Travaillant alors des fonds informels à grands traits de pinceau, il descend du haut du tableau vers le bas, plaquant la tête de chaque protagoniste qui couvre la poitrine du précédent. Une façon de les montrer grégaires, mais disciplinés ! Une démarche formelle, surprenante, pour une œuvre tantôt en deux dimensions ;  tantôt dans l’espace sous forme de sculptures.

          D'autant que, tout soudain, voilà que l'artiste ajoute, sur un pied d'égalité avec les personnages, ici un coq, là un loup peut-être, ailleurs un oiseau non défini… ; tous "relevés, dressés", à l'instar des humains en somme, sans que le visiteur sache ce que l'auteur a voulu expliquer (à moins qu'il ne s'agisse d'une savante démonstration de l'évolution des espèces), sauf à confirmer qu'il n'obéit à aucun tabou ; que chaque tableau dans sa variété picturale, est finalement très sophistiqué et parfaitement équilibré ; "à l'aise" ! 

          Ainsi, avec humour et talent, Gabi Irrmann offre-t-il ses oeuvres très colorées, très expressives ! A la fois multiples et uniques dans leur répétitivité ! Identifiables au premier regard parce que d'un style très personnel ! Impossibles à situer dans le temps ou dans l'espace, du fait de leurs vêtements sans âge, fantaisistes, voire irréalistes, résolument hors de toutes les modes ! Fraîches, comme émergeant d'un conte ! Des œuvres épanouies, en somme, dans lesquelles il emmène ce visiteur au gré de ses fantaisies lyriques et un peu naïves ; de son monde fantasmatique. Jeanine RIVAIS

MICHOU IRRMANN

 

Le geste de coudre 

"Coudre à gros points raturés

Des tissus à la trame usée,

Des toiles fanées

Alanguies, 

Apesées de secrets froissés… " VERONIQUE DEVIGNON

 

      Statues, idoles, fétiches, poupées, peluches, marionnettes... l'homme et surtout la femme ont conçu toutes ces représentations à leur image. Ils rivalisent ainsi, sciemment ou non, avec les mythes très anciens. Il y a, dans le thème de la Poupée, tout à la fois l'acte créateur, l'amour, la folie et la cruauté, et souvent l'humour, comme c'est le cas dans les poupées de Michou Irrmann. 

 

            Avec, à la clef, une réflexion sur le geste répété à l'infini, au point d'en paraître obsessionnel. Toujours le même ou avec de menues variantes, l'art de coudre ou broder avec des fils somptueux, un tissu choisi avec soin. Un long travail, toujours, des mains et du cœur ; des centaines d'heures penchées sur l'œuvre en cours. Ainsi le spectateur imagine-t-il cette dame. Car, du "chemin de table" longuement brodé à ses poupées aux petits airs rétros, ce sont bien ces gestes qu'il retrouve lorsqu'il s'arrête à son stand ! Des objets artisanaux, peut-être, mais surtout une façon de s'attaquer à l'être humain qui, apparemment, accompagne sa vie. Des liens qu'elle essaie de représenter du bout de son aiguille. Des "personnages" toujours différents, n'ayant jamais la même tête, la même allure. Comme les êtres humain, en somme ;  mais finalement toujours les mêmes, tant cette artiste a trouvé un style bien à elle !

 

          Leur laissant l’apparence de poupons, de doudous, des petits êtres qu’on aimerait tenir serrés contre soi ! Toute une vie sociale proposée par ces petites créatures : la famille, les émotions ("Papa, Maman, Bébé" ; "Les amoureux") ; la danse présentée par des poupées gesticulantes ; la jeunesse figurée par telle poupée aux cheveux verts et à la robe fleurie ; les animaux personnalisés aussi, avec "Le troupeau de moutons" ; la vie et cette femme/chaise au visage tellement humain qu'il pourrait être un autoportrait, et le ventre ouvert pour attester qu'elle est enceinte, qu'elle peut donc être mère ! 

          Et puis, des objets plus quotidiens, des lampes, par exemple, aux réservoirs de porcelaine ou d'étain, mais à l'abat-jour brodé comme le faisaient naguère les dames de l'ouvroir ! 

      Enfin, des contes avec leurs petits personnages étalés sur de l'herbe étincelante, au milieu des dentelles, fleurs, oiseaux, etc. Un retour sans doute, au temps où bêtes et gens se parlaient et se comprenaient ? 

 

         Tout cela dans de belles couleurs qui corroborent l’humeur de Michou Irrmann. Car l’artiste est une coloriste talentueuse : elle sait comme chez les poètes, créer des ruptures, silences, plages de repos lui permettant de s’isoler, prendre du recul par rapport à ses personnages... 

     Des œuvres gaies,  stimulantes à la fois pour l’esprit et le cœur. Leur charme naïf, l’élégance de la broderie qui en détermine les éléments, créent un stupéfiant travail, un microcosme, une tranche d’humanité, qui charment le visiteur.  Jeanine RIVAIS

 

 

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